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Pourquoi la démocratisation du Private Equity a besoin de l'open-banking pour continuer son développement ?

Dernière mise à jour : 13 juin



On ne compte plus ces dernières années les articles ou posts Linkedin évoquant la "démocratisation du private equity". Sur le sujet, nous vous conseillons notamment le dossier de Décideurs Magazine qui en a consacré un numéro entier en Février 2024.


Dans les faits, cette démocratisation a pris plusieurs formes :


  • L'essor du crowdfunding qui représente en 2023 selon Mazars 2 Mds € d'investissement et qui, au-delà des volumes d'investissement, a surtout permis une digitalisation et donc une simplification des process d'investissement de l'ensemble du secteur du non coté ;


  • L'apparition d'acteurs qui permettent l'accès aux meilleurs fonds de PE, réservés jusque là aux institutionnels. Ces fonds sont désormais accessibles à des tickets d'entrée de l'ordre de 100 K €, là où il était nécessaire auparavant d'investir au minimum 500 K € voir 1M €. Parmi ces acteurs, nous pouvons citer Private Corner, Opale Capital ou encore Moonfare.


Alors que nous avons désormais un peu de recul sur ce phénomène, il nous semble que cette démocratisation doit désormais rentrer dans une phase de maturité et sortir de sa "crise d'adolescence" pour reprendre les termes d'un article récent de l'Agefi.


En effet, que ce soit les réglementations ou les solutions technologiques ayant permis cet essor, aucune ne prévoit ou ne permet des mécanismes de transparence ou une obligation d'information entre les entreprises financées, l'entreprise d'investissement et donc les investisseurs particuliers.  


Au niveau réglementaire on peut saluer la volonté du législateur, à l'époque de la création du cadre du financement participatif, de ne pas avoir voulu imposer trop d'obligations aux sociétés financées pour encourager son développement.


Néanmoins, les difficultés rencontrées ces derniers mois par le secteur, et particulièrement dans le domaine de l'immobilier (2/3 des volumes investis en crowdfunding) nous poussent, non pas à demander plus de régulation, mais à une (r)évolution dans les pratiques.


En effet, par la force des choses, les sociétés qui font appel au financement participatif deviennent des sociétés publiques et non "public".


  • Publiques dans le sens français du terme, puisque de nombreux forums ou sites d'agrégation existent (hellocrowdfunding / argent & salaire) et rendent publiques les informations des reportings des sociétés financées. Particulièrement quand celles-ci connaissent des difficultés.


  • Public au sens anglo-saxon du terme, à savoir "coté" en bon français. Cela signifie dans les deux langues, une exigence de transparence et d'information extrêmement forte vis à vis des investisseurs .


L'objectif de cet article n'est pas de demander plus de régulation comme pour les sociétés cotées / public, mais bien d'appeler les sociétés financées à accepter plus de transparence vis-à-vis des entreprises d'investissement et donc des investisseurs.


La généralisation de l'open-banking dans le secteur du non coté représente un progrès majeur dans ce besoin de transparence. En résulte une meilleure information des entreprises d'investissement et donc in fine des investisseurs particuliers impliqués.


Qu'est ce que l'open banking ?


L' open-banking signifie “système bancaire ouvert”. Il implique, pour les banques, de partager leurs données avec d’autres entreprises habilitées à traiter ces informations confidentielles, sous réserve de l’obtention du consentement du client.


La notion d’open-banking a été introduite par la seconde directive européenne des services de paiement (DSP2).


Pourquoi l'open-banking ?


  • La réglementation (Directive DSP 2) et la technologie (API bancaires) sont maintenant bien établies et stabilisées, puisqu'elles existent depuis 6 ans. L'open banking est utilisé dans de nombreux domaines (comptabilité, credit-scoring etc..) ;


  • L'accès aux transactions bancaires par l'entreprise d'investissement encourage un dialogue plus intense entre la société financée et l'entreprise d'investissement sur les potentielles difficultés ou réussites rencontrées ;


  • L'open-banking permet aux entreprises d'investissement d'avoir accès à une information fiable, exhaustive et en temps réel ;


  • L'accès aux données bancaires permet aux équipes de suivi d'investissement d'améliorer significativement la qualité et la fréquence de leur reporting (=> Use case).


  • L'accès aux données bancaires permet de renforcer l'efficacité des covenants / engagements pris par la société financée et donc de délivrer pour l'entreprise d'investissement un projet plus conforme à ce qu'elle avait présenté à ses investisseurs (=> Use case)


De l'open-banking vers l'open-finance.


L'open-banking n'est qu'une première brique vers un écosystème financier plus ouvert, plus transparent et plus collaboratif : l'open-finance


Après la directive DSP2 de 2018 qui a créé l’open-banking, la commission européenne a lancé en juin 2023 les réflexions sur la future directive DSP3. L’ambition affichée est d'ouvrir encore davantage la circulation des données bancaires et financières et d’aboutir ainsi à l’open-finance.


L'ambition d'aircap est de participer à la création de cet écosystème dans le secteur du non coté en mettant la data au cœur des process de suivi d'investissement et de gestion du risque.


Nous avons la conviction que cette approche data centric sera une avancée majeure dans le développement de la démocratisation du private equity.


N'hésitez pas à planifier une démo de notre solution avec nos équipes, nous nous ferons un plaisir d'échanger avec vous sur vos problématiques de suivi de participation et de gestion du risque.




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